Il y invite tous les chrétiens à observer entre eux une paix perpétuelle et à aller combattre l'hérétique. La possession de reliques par les monastères et autres édifices religieux est très prisée, car l'afflux de pèlerins qu'elles entraînent est source de bénéfices importants[20]. Les Pippinides héritent du système de relations personnelles germaniques, de la clientèle de la noblesse mérovingienne. La noblesse doit compenser la diminution de ses revenus fonciers et la guerre est un excellent moyen pour y parvenir, par les rançons perçues après capture d’un adversaire, le pillage et l’augmentation des impôts justifiée par la guerre. On prend l'habitude, à cette époque, de sortir les reliques de leur sanctuaire, en particulier pour des processions lors des calamités publiques, et pour réclamer la justice contre les ennemis ou les usurpateurs d'une église[28][source insuffisante]. Mais dès le XIIe siècle, ce service est remplacé par une somme d'argent. Les ducs et comtes retrouvent assez de pouvoir pour reprendre en main le mouvement de paix : en 1047, en Normandie, la Paix de Dieu devient la paix du duc (concile de Caen) ; en 1064, en Catalogne, elle devient la paix du comte. Ce fut le cas de Gorze, Brogne ou Cluny. En général, lorsqu'il s'agit d'un domaine ecclésiastique, le guerrier est placé sous la dépendance de l'abbé, mais cette fiction est permise par la mise en place de la précaire : l'abbé confie le domaine au maire du palais pippinide, qui le rétrocède en précaire (precaria en latin) aux fidèles. En outre, si le roi dispose d'un pouvoir de contrôle, mais aussi de nomination aux grands commandements, les nominations, de fait, sont validées par les grands de son royaume. C’est la voie que choisit par exemple Robert de Lorris qui, devenu proche conseiller de Jean le Bon, use de son soutien ou d’alliances matrimoniales judicieuses pour placer ses proches. À La Bourse aux Livres, nous faisons notre maximum pour proposer les meilleurs prix du marché afin de permettre à chacun d’accéder à la lecture. », preuve de la survivance de cette croyance[11][source insuffisante],[16][source insuffisante]. Élément fondamental de la féodalité : le serment, qui lie sur l’honneur le vassal au suzerain. Le seigneur possédait parfois les 3 justices : Haute justice ou droit de punir de peine de mort, Moyenne justice : exposition au pilori, peines corporelles, emprisonnement, Fournir au seigneur des prestations en travail périodiques : les, Souffrir les dommages causés aux cultures par les meutes du seigneur, par ses pigeons et ses lapins (droit de chasse, de colombier, de garenne), Ils disposaient en général librement de leur personne : ils bénéficiaient du, Ils disposaient de leur héritage mobilier. La première séance aborde la vie quotidienne des paysans de cette époque. Par le jeu des partages successoraux, les parcelles se réduisent : elles n’ont plus en 1310 que le tiers de leur superficie moyenne de 1240[43]. La Révolution propagea cette abolition en Europe occidentale par les guerres de la Révolution et de l'Empire (recès d'Empire). La Societe Feodale La société féodale. Le vassal est celui qui, ayant reçu une propriété territoriale nommée bénéfice ou fief, se trouve dès lors dans la dépendance du garant de cette propriété, auquel il doit foi et hommage, en échange d’une assistance de son suzerain dans certains cas. La Normandie est partagée, car elle est le point d’union entre ce bassin économique et la Manche qui devient une zone d’échanges de plus en plus intenses, grâce aux progrès des techniques maritimes (le contournement de la péninsule ibérique par les navires italiens devient de plus en plus fréquent). Ce document a été mis à jour le 09/07/2014 Une telle structure doit être financée et l’État a d’autant plus besoin de ressources financières que le système féodal se maintient par la redistribution de richesses vers ses vassaux. Le roi avait déjà aboli ces droits dans ses propres domaines, mais il fallait exiger les mêmes réformes chez les nobles et également sur les terres des abbayes. On peut caractériser le féodalisme par l'ensemble des institutions et usages contractuels entre suzerains et vassaux : le suzerain doit à son vassal l'entretien, généralement sous la forme d'une concession de fief (terres ou droits, ou encore rente), et la protection. En retour, ceux-ci travaillent De tous, Cluny a le développement et l'influence les plus impressionnants. Le XIIe siècle, en même temps qu'il est période de reconstruction du pouvoir royal, voit se transformer ce mouvement de paix. Il faudra attendre la Révolution française et la nuit du 4 août 1789 pour qu'il soit mis fin à cette situation et que soit abolie la société d'ordres. Les serfs avaient les obligations suivantes : La seigneurie doit se suffire à elle-même, Dès l’âge de 7 ans, le futur chevalier quitte sa famille afin d’être élevé par un autre seigneur, Vers 9 ans, il apprend à monter à cheval et à manier les armes. On appelle cela des ordres : Le clergé moines - prêtres ceux qui prient La noblesse chevaliers - seigneurs CHAPITRE I : LA SOCIETE FEODALE Section 1 : la seigneurie § 1 : définition de la seigneurie C’est un territoire dont le titulaire exerce des droits de puissance publique (justice, armée, administration). L'art de la perspective, la justesse du mot, le charme du style, le sens de l'image l'ont préservée des rides. La féodalité est un système politique, ayant notamment existé en Europe entre le Xe siècle et le XIIe siècle, dans lequel l'autorité centrale s'associe avec les seigneurs locaux et ceux-ci avec leur population, selon un système complet d'obligations et de services. Ils étaient soumis au droit de justice. L'Église prend donc sa propre défense, ce qui est révélateur du glissement de l'autorité en direction de l'Église et de l'affaiblissement de la législation étatique. En particulier, les monastères intègres reçoivent de nombreuses donations pour obtenir des prières, en particulier post mortem[23]. Charlemagne réorganise les royaumes en vastes ensembles territoriaux, placés sous la tutelle des missi dominici (« envoyés du maître ») qui gèrent une circonscription territoriale, le missacatus, constituée de plusieurs comtés, placés chacun d'entre eux sous la férule d'un fonctionnaire public, le comte, rémunéré par la remise temporaire de terres et/ou de revenus publics, le bénéfice, qui constitue sa rémunération. Ils deviennent des ro… Commence alors la véritable époque féodale ; les possesseurs des fiefs devenus héréditaires accroissent facilement leur puissance sous les derniers Carolingiens, et certains de ces grands feudataires deviennent de fait indépendants. Tout comme la disparition de la puissance centrale avait favorisé l'apparition de principautés, les désordres publics qu'elle avait entraînés avaient suscité un fort sentiment d'insécurité. On dénombre 21 assemblées de paix, mais nous ne connaissons les décrets que pour seulement 8 d'entre elles[29][source insuffisante]. Grâce à leurs navires bien adaptés, les Vikings, venus de Scandinavie (Nord de l'Europe, d'où « Normands »), parviennent à remonter les cours d'eau et à piller l'Occident. La chevalerie, base du système, se ferme et devient uniquement héréditaire. XIIIème siècle, entre jeux de pouvoir et liaisons dangereuses Les Vikings La ville au Moyen Age : l'émergence d'une nouvelle société urbaine (17 juin) L'affirmation de l'Etat monarchique dans le royaume des Capétiens et des Valois (13 mai) Le rôle de l'intendant du seigneur La … Cependant, les invasions du IXe siècle brisent le lien envers le souverain et renforcent les pouvoirs des puissants locaux : comtes, ducs, marquis. La plupart des innovations techniques sont alors le fait de laïcs, ingénieurs, architectes (tels Villard de Honnecourt)[40], artisans (tels Jacopo Dondi et son fils Giovanni, concepteurs de l’horloge à échappement[41]. Certaines régions comme les Flandres sont en surpopulation et essayent de gagner des terres cultivables sur la mer ; néanmoins, pour couvrir leurs besoins, elles optent pour une économie de commerce permettant d’importer les denrées agricoles. Ils ne pouvaient quitter le domaine et s’établir ailleurs. Le pouvoir royal s'affaiblit considérablement et l'Europe se divise en principautés entre lesquelles les communications diminuent[17]. Les serments établissent un compromis juridique et foncier entre laïcs armés et ecclésiastiques : ils institutionnalisent la seigneurie[32]. Elle est divisée en trois ordres : 1. bellatores(ceux qui combattent) : les nobles (princes, seigneurs, chevaliers) ; 2. oratores (ceux qui prient) : les hommes d'Église ; 3. laboratores(ceux qui travaillent) : les paysans (80 à 90 % de la population). Mais La Société féodale en reste le noyau, la source de tant de recherches qui plongent en elle leurs racines et qui, souvent, l'avouent. Le régime féodal se propagea avec une extrême rapidité au 9e siècle. Les Flamands apportent leur soutien au roi d’Angleterre, déclarant même en 1340 qu’Édouard III est le légitime roi de France. Enfin, la troisième séance permet de comprendre le rôle et l'architecture particulière des châteaux-forts. Aimard (942-948) est le seul abbé issu d'un milieu modeste. Il jure sur les livres saints de défendre les faibles et de toujours servir Dieu. Les pèlerinages se développent intensément, et c'est d'ailleurs sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle que Cluny étend son influence à cette époque[27]. L’Église au sommet de la société féodale. La disparition du butin, liée à la fin des guerres d'expansion, est donc l'une des causes principales de la fragilisation du système. La société féodale est basée sur trois ordres qui dépendent les uns des autres : • Les seigneurs et chevaliers assurent la protection des paysans. Elle s'étendit à l'Allemagne, l'Italie du Nord, l'Espagne chrétienne dans un premier temps, puis à l'Italie du Sud, à l'Angleterre par la conquête normande, et fut transposée dans les États latins d'Orient avec les croisades. 3 seigneurs et les Eluminure représentant les 3 ordres CelJX qui travaillent : tous les autres mais SUrtOUt les paysans. Histoire – Le Moyen-âge La société féodale - Le système féodal La société du Moyen-âge est divisée en 3 catégories. La pyramide féodale. La hiérarchie se met en place, le clergé s'y intègre. Au 10ème, certaines abbayes ont profité de la dislocation de l’autorité publique pour constituer de véritables seigneuries. Ainsi, les marchands flamands, en voulant échapper à la pression fiscale française, se révoltent de manière récurrente contre le roi de France ; d’où les batailles successives de Courtrai en 1302 (où la chevalerie française est balayée et où les bourgeois flamands montrent que les villes peuvent battre militairement l’ost royal), de Mons-en-Pévèle en 1304 et de Cassel en 1328 (où Philippe VI mate les rebelles flamands). Secondaire 1-2. Au Xe siècle le pouvoir du roi s’affaiblit à cause des guerres fratricides et des invasions permanentes des Vikings. A cette occasion, le suzerain lui remet une épée et, à partir de ce moment, le futur seigneur peut accompagner son père ou son suzerain aux tournois et à la guerre. Auteur : Georges Duby Édition : Le grand livre du mois ISBN : 9782702870006 Achetez Qu'est ce que la société féodale ? Le roi s'impose en jouant au maximum de sa suzeraineté et en exploitant les permanentes dissensions de ses vassaux. D’autre part, pour les besoins du commerce, puis pour sa propre ascension sociale, le patriciat urbain prend en charge une partie de la culture, créant des écoles laïques[37] et finançant un mécénat culturel[38]. La société féodale. Depuis la renaissance de l'an mille où elle s’est structurée, la société médiévale a considérablement évolué. C'est en cela que la Paix de Dieu constitue une étape préparatoire importante de la formation de l'idée de croisade. Il s'agit d'assemblées, réunies en plein champ, dans des lieux choisis pour leur très antique sociabilité populaire, au cours desquelles les évêques font jurer la paix. D’autre part, le seigneur ne pouvait pas les dépouiller de leur tenure ni en frustrer leurs enfants. Sous Louis le Germanique, dans le royaume de Germanie, puis durant le Saint-Empire romain germanique, la notion de fief public a toujours été active jusqu'à l'Interrègne (1250-1273). Objectifs pour les élèves de CM1 : Comprendre la société féodale … La cérémonie de l’hommage Au ours d’un érémonie, le vassal se lie à son suzerain par la érémonie de l’hommage : il vient devant lui la tête nue et sans armes. Le sens de « féodalité » utilisé au XVIIIe siècle dépend du contexte chronologique et spatial : il renvoie en réalité au système de gestion diluée de la puissance publique, la potestas en latin, en Occident entre la fin du IXe et le XIIIe siècle. Du reste, le même seigneur peut être suzerain pour certains fiefs (ceux qu'il a conférés) et vassal pour d'autres (ceux qu'il a reçus). Les exactions des guerriers semblent correspondre à la prophétie. L'État, l'autorité publique, issus du monde gréco-romain, restaurés sous l'empire carolingien, se disloquent. Plusieurs définitions peuvent être proposées au terme de féodalité[4]. Le seul privilège du roi est, en France, de ne prêter en général[33] hommage à personne. Exposé de 3 pages en histoire médiévale : Moyen-Âge : La société féodale. Elle est née du démembrement de la puissance publique centrale à la fin de la période carolingienne. Le régime féodal se propagea avec une extrême rapidité au 9 e siècle. Les conciles en Aquitaine ont souvent été convoqués par le duc Guillaume d'Aquitaine. Au XIIe siècle, la féodalité se modifie, avec l'arrêt des invasions, l'expansion démographique et économique. Activités éducatives (Mots Croisés): La société féodale (histoire) - La société féodale-enseignement adapté Ils étaient, Ils payaient un impôt spécial, par tête : la, Une femme serve ne pouvait se marier avec un étranger au fief sans le consentement de son seigneur : c’était le droit de. Économies, sociétés, civilisations, http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1990_num_45_1_278827, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Féodalité&oldid=179659064, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article partiellement issu du Dictionnaire universel d'histoire et de géographie Bouillet, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Le duc de Normandie est un prince territorial du royaume des Francs et doit prêter. L'Église n'est pas épargnée par les désordres des IXe et Xe siècles. L’autre partie est partagée en champs plus petits : ce sont les, Elle possède des terres et reçoit des impôts. Moins de dix ans plus tard, le contrat de mariage de Louis XII et Anne de Bretagne est un engagement entre deux pays puisqu'il est destiné à rester valable après la mort des deux époux. La société féodale (X-XII s) 02/10/2019. Le servage et les corvées étaient rendus responsables de la mauvaise exploitation des terres et de divers désordres. Mais, celles-ci achevées, il n'a pas tardé à se créer une situation d'anomie due à la multiplicité des conflits locaux entre seigneurs, professionnels de la guerre. Les grands du royaume profitent des dissensions familiales pour augmenter leurs revenus, leurs immunités, les terres publiques qu'ils contrôlent déjà… Ils dessinent ainsi les configurations mouvantes des années 830, se rapprochant des fils ou du père, selon leurs intérêts ; pendant cette période, chacune des parties, les fils aînés de Louis, d'une part, et Louis, de l'autre, mènent une lutte d'influence pour le soutien de la noblesse, chacun débauchant les fidèles de l'autre en promettant et en donnant beaucoup : des domaines, des abbayes, des charges lucratives. La société féodale en deux mots: u n lien unit les forts aux faibles, ce qui donne naissance à une nouvelle organisation, appelée la féodalité . Les sociétés féodales étaient militaires, décentralisées et hiérarchisées. L'une des grandes forces de Cluny est de recruter une bonne partie de ses membres, et particulièrement ses abbés, dans la haute aristocratie : Bernon (909-927) appartient à l'aristocratie du comté de Bourgogne ; Odon (927-942) est issu d'une grande famille de Touraine ; Mayeul (948-994) appartient à la famille provençale des Valensole ; Odilon de Mercœur (994-1048) fait partie du lignage comtal d'Auvergne ; Hugues de Semur (1049-1109) est le beau-frère du duc capétien de Bourgogne et sa nièce épousera le roi de Castille Alphonse VI ; Pons de Melgueil (1109-1122) est apparenté aux comtes d'Auvergne et de Toulouse ; Pierre de Montboissier, dit le Vénérable (1122-1156), est issu d'une famille seigneuriale d'Auvergne[26][source insuffisante]. La dernière modification de cette page a été faite le 7 février 2021 à 07:18. Cette société féodale serait, d'après certains historiens comme Pierre Bonnassie ou Jean-Pierre Poly, le résultat de la disparition de l'autorité publique autour du XI siècle, due à une crise sociopolitique, la mutation féodale ; mais plus récemment, d'autres chercheurs comme Dominique Barthélemy, ne distinguent pas de changement majeur entre les temps carolingiens et le XII siècle . Michel Balard, Jean-Philippe Genet et Michel Rouche, Les constatations décrites par exemple par, L'héritage des Charles : de la mort de Charlemagne aux environs de l'an mil, gouvernements des provinces de l'empire carolingien, Centre national de ressources textuelles et lexicales, Site de l'Université de droit de Clermont-Ferrand, Annales. Ainsi Sigismond, roi des Burgondes, écrit-il en 518 à l'empereur romain Justin, installé à Constantinople, pour rappeler les liens de dépendance personnelle que ces deux personnes entretiennent l'une envers l'autre : Sigismond n'est que le délégué de l'empereur sur un certain nombre de comtés, et il n'est délégué du Princeps que parce qu'il lui a rendu hommage ; ce lien entre vassalité et service public perdure jusqu'au XIVe siècle[10]. Dans le système tel que présenté par les élites médiévales, pour l'essentiel cléricales, le chevalier assurait la protection aux paysans, qui en échange lui fournissaient subsistance et moyens de s'équiper. La part due au roi du versement des amendes et les nominations sont contrôlées par le roi jusque dans les années 830, dans tout l'empire, et dans certaines contrées jusque dans les années 870. La papauté conforte enfin le mouvement : Urbain II, ancien moine clunisien, reprend lors du concile de Clermont (1095) les dispositions promulguées aux conciles de paix. L'aide du vassal se limite aux quatre cas (aide aux quatre cas). Toutefois, un régime seigneurial a subsisté en Écosse jusqu'en 2001 et resta en vigueur sur l'île de Sercq jusqu'au 4 octobre 2006. On disait qu’ils étaient «, Lorsque la monnaie était à nouveau en circulation, les serfs étaient redevables de la, Leurs charges dépendaient du caprice du seigneur. Quelques auteurs vont jusqu'à nier la notion même de féodalité[9]. L’essor du commerce a rendu certaines régions dépendantes économiquement de l’un ou de l’autre royaume. Ils se répartissent en 2 classes : Cette catégorie de paysans, que l’on nomme également manants, tenanciers ou censiers, regroupe des cultivateurs libres qui se sont mis sous la protection d’un seigneur qui était tenu de les défendre en temps de guerre et de leur donner asile derrière les murs de son château. Ludique, simple à utiliser, accès parent pour suivre votre enfant. Les trois ordres dans la société féodale Copier le lien Le système féodal, qui tend à une fixation très codifiée des liens sociaux, finit également par fixer, par le biais de législateurs religieux, une division et description « légitime » de la société. En France, l'hérédité des fiefs, déjà préservée en 587 par le traité d'Andelot, l'est de nouveau trois siècles plus tard par le capitulaire de Quierzy (877),qui l'étend aux gouvernements des provinces de l'empire carolingien. C'est dans le cadre de cette restauration de l'autorité royale que le roi Louis VII récupère en 1155 l'institution de paix : la Paix de Dieu devient la Paix du roi. Au IXe siècle, l'Occident connaît de nouvelles invasions. À partir de la fin du XIIIe siècle, l’équilibre entre les trois ordres se rompt. En 987, Hugues Capet consomme le triomphe de la féodalité en renversant la dynastie régnante ; mais aussi, dès la même époque commence la lutte du pouvoir royal contre la féodalité. Les fidèles peuvent alors être récompensés en terres et en fonctions publiques dans les royaumes les moins densément peuplés. La société féodale était divisée en 3 ordres : Au moyen-âge la guerre est continuelle et elle finit par devenir une affaire de spécialistes. Aux XIe et XIIe siècles, l'organisation féodale du duché de Normandie peut se résumer ainsi : Le vassal doit à son seigneur l'ost, service armé gratuit de quarante jours. Le seigneur doit protection et justice à ses paysans. À la même époque, un autre courant, plus polémique et contestataire, dénonçait les situations insupportables et l'arbitraire qu'engendrait toute forme même atténuée de féodalité. L'Église représente la seule force morale, le seul frein à la violence des seigneurs et des chevaliers[19]. Ce mode d'organisation politico-sociale s'est développé dans une société presque exclusivement rurale, sous-peuplée, où la richesse et la puissance se confondent avec la possession de la terre. Voir Elizabeth Brown, « The Tyranny of a Construct : Feudalism and Historians of Medieval Europe ». Le traité du Verger (1488), qui conclut la Guerre folle entre les grands vassaux et son fils Charles VIII, est un des tout derniers actes relevant vraiment du droit féodal : c'est encore un engagement entre deux hommes. La population rurale s’appauvrit, le prix des produits agricoles baisse et les revenus fiscaux de la noblesse diminuent alors que la pression fiscale augmente et donc les tensions avec la population rurale.