Tyr est la seule à embrasser la voie de la résistance, et doit subir un siège lourd ; Alexandre fait ériger une chaussée reliant la côte à l'île, et réussit à prendre la ville[66],[64]. Situé au nord de la Phénicie, Arwad (Rouad) est tout comme Tyr une cité insulaire, située à 2,5 kilomètres de la côte. Différents ports émaillaient donc les routes pratiquées, et servaient de point de relais, de contact et de redistribution des produits entre les différentes régions de la Méditerranée. Mais on y retrouve aussi les divinités phéniciennes plus courantes comme Astarté, Melqart ou Eshmun. Là encore les dieux sont souvent désignés par le nom de leur équivalent grec, et l'auteur cherche à faire des correspondances avec la mythologie grecque, ce qui rend l'analyse de ces récits difficile[144]. Il semblerait que, si les motivations commerciales ont bien primé dans les premiers temps de l'expansion phénicienne vers l'ouest, dans un second temps les implantations (ou certaines d'entre elles), en impliquant plus de migrants et en ayant une influence plus forte sur les sociétés locales, prennent un caractère « colonial »[102]. J.‑C. La mythologie phénicienne n'est préservée que dans ce contexte, par les écrits de Philon de Byblos (début du Ier siècle apr. J.-C.: Début de la domination Perse 332 av. Dégagées de la tutelle des anciennes puissances qui les dominaient (Nouvel Empire égyptien, Empire hittite), elles disposent d'une période d'autonomie qui leur permet d'étendre considérablement leurs réseaux commerciaux, puis de se lancer dans un mouvement d'expansion sur les rives de la mer Méditerranée. Le même auteur relate le périple du Carthaginois Hannon qui aurait été mandaté par sa cité pour aller explorer de nouvelles routes commerciales le long de la côte de l'Afrique occidentale, en y fondant des colonies, et pourrait être allé jusqu'au Sénégal voire au Cameroun. En raison du retrait relatif de Byblos et de Sidon dans les dernières décennies du IIe millénaire, c'est Tyr qui constitue l'acteur majeur de cette expansion. J.-C., développant à l'époque archaïque une société nouvelle avec des formes d'organisation politiques originale et connaissant ses propres expériences coloniales qui l'amène à rencontrer les Phéniciens à l'extérieur, parfois jusqu'au Levant (à El-Mina), elle emprunta aux Phéniciens divers aspects de leur culture qui pouvaient alors lui servir, l'alphabet (avant le milieu du VIIIe siècle av. Tout comme la Sicile, l'île de Malte a une position sur les routes maritimes qui a incité les Phéniciens à s'y installer vers la fin du VIIIe siècle av. Elle a étendu son territoire sur le littoral voisin, organisé autour de la ville d'Amrit qui fait face à Arwad. Pour autant, il ne faut pas forcément imaginer que les artisans phéniciens aient tous été des esclaves ou du moins des dépendants économiques du milieu des élites ; au contraire, il est souvent avancé qu'ils aient connu une émancipation depuis la fin de l'âge du bronze, à laquelle aurait succédé une période de croissance du secteur « privé » de l'économie. ), qui aurait apporté son aide matérielle au roi Salomon au moment de la construction du Temple de Jérusalem. Il s'agit au moins de liens commerciaux. Byblos est au IIe millénaire une des plus puissantes cités phéniciennes. Au VIIe siècle av. En Sicile intérieure, à l'écart des colonies phéniciennes occupant l'espace côtier, l'influence orientale fut négligeable. Plus grave pour la prospérité de la cité, ses navires voient leur droit de circulation limité, étant notamment privés de commercer avec l’Égypte. Comme il n’y a jamais eu d’opposition mais une continuité entre l’Egypte pharaonique et l’Egypte arabe (639), la Mésopotamie antique et l’Irak arabe (636), la Carthage antique et la Tunisie arabe (673). La Phénicie est la mère de presque toutes les colonies, dont les plus importantes sont Kition, la moderne Larnaca de Chypre, Carthage et Gadir, Cadix sur la côte atlantique de la péninsule Ibérique. Les historiens considèrent que la civilisation phénicienne émerge durant la première phase de l'âge du fer (v. 1200–1000 av. Aucune explication satisfaisante n'a encore été apportée sur cette pratique. Tyr subit de leur roi, Nabuchodonosor II, un siège de 13 ans et tombe en - 573, toute la partie continentale de la ville est détruite. Au VIIIe siècle av. J.-C. reste obscure[131]. Ils ont servi de lien entre le monde proche-oriental et ses traditions pluriséculaires et des sociétés qui souvent avaient des organisations politiques peu développées et ne connaissaient pas l'écriture ou la monnaie. J.-C.)[74]. Après les premiers succès de cette expérience, de nouvelles colonies sont fondées au siècle suivant : Motyé, Solonte et Palerme en Sicile, à Malte, Sulcis, Tharros et Nora en Sardaigne, peut-être Ibiza sur les îles Baléares, Almuñecar, Toscanos, Cerro del Vilar, etc. La Phénicie a toujours été divisée entre plusieurs cités, dont les plus importantes étaient Byblos, Sidon (Sayda), Tyr (Sour) et Arwad, et on ne sait pas si celles-ci ont eu conscience d'une identité commune. Il ne s'agit évidemment pas d'un fonds de croyance et de pratiques figés, car il connaît des évolutions durant tout le Ier millénaire av. Phénicie, Quaregnon. De plus, ils sont, et depuis plusieurs siècles, une mine inépuisable d’antiquités [1]. L'alphabet phénicien se développe au moins à partir du XIe siècle av. En raison des troubles politiques qui ont lieu au Liban, les fouilles des sites de Phénicie sont rendues difficiles. J.-C. il n'y a plus de rois dans cette cité, qui est dirigée par un collège de magistrats, les suffètes[60]. L'étude de la civilisation phénicienne connaît de grands progrès après les années 1960, avec un plus grand effort pour mettre en commun les travaux des épigraphistes et des archéologues. L'influence grecque semble concerner surtout le cercle des élites urbaines (qui étaient en contact avec les élites politiques grecques), tandis qu'elle est limitée sur le site rural d'Oum el-Amed[69]. J.-C. qui rentre ensuite dans une longue rivalité face à Syracuse et ses alliés. J.-C.. Alors que le dernier affrontement avait vu Carthage prendre l'avantage et établir son hégémonie sur la Méditerranée occidentale (mais jamais un véritable « empire » avec une domination politique directe), elle entre en rivalité à partir de 265 av. Musée du Louvre. Entretemps, un alphabet cunéiforme a été développé à Ougarit, à partir de modèles d'alphabets linéaires qui devaient exister mais n'ont pas été préservés ; d'autres types d'alphabets cunéiformes devaient exister en Phénicie même, connus par quelques trouvailles sporadiques[163]. Stèle dite "de Yehawmilk" ou "de Byblos". : l'hébreu vers le Xe siècle av. L’Égypte est un cas particulier dans la présence phénicienne autour du Bassin méditerranéen. D'autres temples ont été mis au jour en Occident (Solonte, Sélinonte, Nora, Antas, Tas Silg, etc. Le terme de tophet a été repris pour désigner des sanctuaires en plein air où sont disposés de nombreuses urnes et stèles et une chapelle, retrouvés sur les sites d'Occident (Afrique du Nord, Sicile, Sardaigne). Ils sont surtout connus par leurs inscriptions rapportant leurs activités religieuses (construction de temples) et semblent avoir eu un rôle religieux très affirmé ; Itthobaal de Tyr est ainsi présenté comme « prêtre d'Astarté », de même que les rois Sidoniens de la dynastie d'Eshmunazar. Annonces : ACTUELLEMENT, 3378 TRESORS SUR TRESORSDUMONDE. Le peuple phénicien s'est rendu compte de la nécessité d'aller à la mer et de développer le commerce dans les villes de la Méditerranée. Les céramiques étaient les objets les plus courants, et sans doute la principale activité de transformation non alimentaire ; on connaît en particulier les amphores servant au transport de l'huile et du vin. Dans cette même période, plusieurs savants (M. Vargas-Machuca, A. Heeren, F.-C. Movers, etc.) Les urnes comprenaient des restes incinérés de jeunes enfants et animaux (des agneaux surtout), et les inscriptions que portent certaines d'entre elles ainsi que des stèles indiquent qu'elles étaient vouées à Baal Hammon et Tanit dans un rite sacrificiel appelé molk, pour obtenir un bienfait ou remercier la divinité. Les sources sur la religion d'Ugarit sont un apport essentiel, car elles fournissent un état de la religion des peuples côtiers du Levant antérieur à la période phénicienne, éclairant souvent les sources relatives à cette dernière[134]. Ce qui expliquerait en partie la mer vineuse citée dans Homère, encore que d'autres explications crédibles concerneraient les algues[5], la couleur de la mer au couchant, ou celle au levant. Les galères sont ensuite très présentes dans les monnaies des cités phéniciennes à partir du Ve siècle av. Les Phéniciens sont un peuple antique originaire des cités de Phénicie, région qui correspond approximativement au Liban actuel. Les Phéniciens rédigeaient leurs textes dans une écriture de type alphabétique, dans lequel les signes sont des lettres n'exprimant que des sons, et plus précisément les plus simples des sons, les consonnes. Les voyages à longue distance devait concerner des navires de fort tonnage transportant des cargaisons diversifiées ; le cabotage sur de courtes distances entre ports voisins sur de petits navires devait être très important, les cargaisons pouvant ainsi transiter sur de longues distances en étant transbordées à plusieurs reprises, le commerce étant alors surtout redistributif[75]. Les cultes phéniciens perdurent durant la période hellénistique et aux débuts de notre ère, et connaissent des évolutions, liées en partie à l'influence culturelle grecque dans les cités de Phénicie[142]. Il n'y avait pas de panthéon phénicien unifié, mais un ensemble de panthéon locaux variant suivant les cités. Les installations portuaires de Tyr ont été étudiées par des équipes d'archéologues, qui y ont distingué plusieurs éléments qui se retrouvent sur d'autres ports phéniciens : des petits mouillages naturels, peu profonds, réservés aux bateaux de gabarit limité ; des récifs situés en mer (jusqu'à 2 km du rivage) servant de point d'ancrage pour les bateaux plus grands là où il n'y avait pas de port de taille suffisante ; des ports artificiels, comprenant des jetées s'étendant sur plus d'une centaine de mètres sur les ports les plus longs (340 m pour celle de Tyr construite à l'époque hellénistique) et donc border des eaux suffisamment profondes pour que des grands navires puissent s'y amarrer ; des rampes de mise en eau tirant parti de la présence de plages rocheuses pentues, servant sans doute plutôt pour la construction navale ou pour mettre hors d'eau des bateaux qu'il fallait réparer[76]. Ville de la côte palestinienne, située à 45 kilomètres au nord de l'actuelle Tel-Aviv, à 12 kilomètres au sud de Dor. Mais d'un autre côté les échanges entre les deux ensembles sont permanents sur toute la période ; les relations ont probablement été pacifiques dès les débuts des deux mouvements coloniaux comme l'attestent les implantations eubéennes d'Italie (Pythécusses, Cumes) où les Phéniciens sont présents, tandis que par la suite l'apparition de la rivalité entre Carthage et Syracuse en Sicile n'y a jamais arrêté les échanges pacifiques. Puis vers la fin de cette période apparaît l'alphabet phénicien, forme qui est amenée à assurer le succès de l'alphabet linéaire[162]. Les rois décédés avaient un destin spécifique, puisqu'ils pouvaient devenir des refaïm (rpʾm), ancêtres royaux divinisés, et recevoir un culte[155]. J.-C. avec la cité de Rome, qui avait été auparavant son alliée contre Pyrrhus, roi d'Epire. Se pose alors la question des critères restant aux historiens pour mieux définir ces Phéniciens qui n'avaient sans doute pas conscience de l'être, ou alors ne l'ont eu qu'à une époque tardive en raison d'influences extérieures grecques et romaines[11]. L'accomplissement le plus connu de la civilisation phénicienne est la mise au point de l'alphabet phénicien, qui est sans doute à l'origine des alphabets les plus répandus dans le monde (l'alphabet grec, duquel s'inspirent les Romains pour créer l'alphabet latin, l'alphabet araméen, d'entre autres), même s'il ne s'agit pas du premier alphabet. Inscription de la 53e année de Tyr, 221 avant J.-C., alphabet phénicien. Autres vendeurs sur Amazon. Voir SIDON, SIDONIENS ; TYR. J.-C. : les témoignages épigraphiques et littéraires sur la présence de communautés phéniciennes en Grèce sont alors plus abondants. A l'intérieur de cette zone, les cités d'Ougarit (Ras-Shamra), d'Arwad, de Byblos (Jbeil), de Béryte (Beyrouth), de Sidon (Saïda), de Tyr (Sour) et d'Akka, constituaient des centres urbains d'une certaine importance. L'organisation de l'habitat en Phénicie même reste mal connue, en raison du faible nombre de sites urbains fouillés et du manque de prospection au sol. D'après les représentations et ce que semblent indiquer les fouilles d'épaves, les navires commerciaux de la période phénicienne avaient une coque de forme pansue (les Grecs les qualifiaient de gauloi, « ronds »). Les trois conflits qui opposent les deux cités, les « guerres puniques » des historiens romains, se soldent par la défaite et la destruction de Carthage[123]. Les conquêtes puniques changent progressivement le paysage culturel des régions dominées, qui sont intégrées directement dans la sphère culturelle punique. : 418 872-9811 Téléc. Durant les guerres opposant les Diadoques, les troupes phéniciennes sont mobilisées, notamment en raison de leur puissance navale. La question de la Phénicie et autres strates de civilisations accumulées au fil des siècles ne faisait plus peur. J.‑C. Pour le début de la période phénicienne, la principale découverte informant sur l'histoire de cette ville est le sarcophage du roi Ahiram mis au jour dans la nécropole, dont la datation est débattue, car l'inscription qui y est inscrite (datée des alentours de 1000 av. Les restes des défunts incinérés étaient quant à eux placés dans des urnes qui étaient ensuite disposées dans des tombeaux ou tout simplement enterrées. Le gouvernail consistait en une grande rame à pales asymétriques disposée à l'arrière du navire, sur son côté gauche. Il faut peut-être considérer à la suite du récit de fondation carthaginois que cette cité serait une spécificité dans la colonisation phénicienne, étant une création aristocratique pensée comme une grande ville nouvelle dès sa fondation et non une implantation à but commercial[107]. La période des XIe – Xe siècles av. L'origine du premier est mal déterminée, mais avec le temps il devient un dieu universel ; la seconde semble jouer le rôle de déesse tutélaire de Carthage. J.-C., Pergamon Museum. Les cités de Phénicie existent toutes au IIe millénaire, et font face à partir de 1200 à des bouleversements qui marquent le début d'une nouvelle ère, ancrés comme eux en grande partie dans le passé cananéen de l'âge du Bronze : l'arrivée des « Peuples de la Mer », en particulier les Philistins qui s'installent au sud de la Phénicie, puis celle des Araméens à l'est, et l'émergence des Israélites au sud. Mais les textes grecs les décrivent souvent en termes négatifs, comme des gens peu scrupuleux, brigands et voleurs[7]. Ils forgent leur propre identité grecque face à cet « autre »[8]. La situation en Afrique du Nord avant l'expansion carthaginoise du VIe siècle av. Dans le cas des sites continentaux, des villes basses s'étendaient en contrebas des villes hautes juchées sur les hauteurs rocheuses. Son importance vient de ses mines de cuivre, métal qu'elle exporte massivement vers l’Égypte et le Proche-Orient. Un écrit espagnol du XVIIIe siècle mentionne la découverte de monnaies carthaginoises aux Açores, mais cela n'a jamais été confirmé. Plusieurs rois phéniciens ont ainsi pris part aux expéditions des rois perses, notamment contre l’Égypte et en Grèce durant les Guerres médiques, auxquelles participent les rois d'Arwad, de Tyr et de Sidon, même s'ils ne purent triompher de la marine grecque. L'espace agricole utile des cités phéniciennes est souvent limité, leur arrière-pays plat étant de taille réduite, mais la présence de nombreux cours d'eau coulant depuis les montagnes devait permettre une agriculture assez prospère. « Très étendue », elle comprenait « des cités de l'intérieur comme Émèse, Damas et même Palmyre », et englobait la région historique de la Phénicie. Elle est marquée par une montée en puissance des cités phéniciennes après la crise de la fin de l'âge du bronze récent, rendue possible par le retrait des grandes puissances. J.-C. les cités de Phénicie sont intégrées dans la province de Syrie. Au début de l'époque phénicienne aux Xe – IXe siècles av. La puissance commerciale et la richesse de Tyr connaissent leur apogée à cette période, comme le rapporte le Livre d’Ézéchiel. Les cités étaient fondées sur des promontoires rocheux, disposant souvent de deux ports, au nord et au sud ; les îles voisines de la côte étaient également occupées sans doute parce qu'elles étaient plus faciles à défendre, en particulier Tyr et Arwad[31]. D'autres objets phéniciens moins luxueux se retrouvent également sur des sites étrusques, comme des céramiques et des amulettes, témoignant de flux d'échanges constants et importants. Au IIe siècle av. Les principale villes cananéennes étaient Ougarit, Arvad, Aradus, Tripoli (Tarablus), Byblos (Jbeil), Berytus (Beyrouth), Sidon (Saïda), et Tyr (Sour). Le culte des ancêtres royaux devait revêtir une grande importance, en raison de leur déification[158]. Elles préservent cependant leur importance commerciale et poursuivent leur expansion. Leurs clients sont pharaons, assyriens, et leurs navires sillonnent la Méditerranée chargés de produits de luxe et courants comme du vin, de l'huile, du blé, des minerais….Josette Elayi ressuscite la Phénicie antique, ensevelie sous les villes modernes du Liban et quelques-unes de Syrie et d'Israël. La période voit le développement d'un axe commercial entre les deux, passant par les implantations chypriotes de Tyr, et aussi la Crète où l'influence levantine est visible à Kommos, où un temple phénicien est érigé vers 800 av. Mais leur soumission n'est jamais acquise définitivement, Assurbanipal (r. 668–626 av. L'expansion phénicienne en mer Méditerranée qui aboutit au processus de colonisation est indissociable de leurs entreprises commerciales, qui en sont manifestement à l'origine[101] et ont dû précéder de quelques décennies les implantations. L'autre grand aspect de la fonction royale est le rôle de juge suprême du royaume, qui devait être exercé suivant les principes de « justice » (ṣdq) et de « droiture » (mšr) présents dans plusieurs inscriptions. Guérin, Galilée, II, p. 207. Découvrez les bonnes réponses, synonymes et autres mots utiles Les rois assyriens, perses et grecs les ont mobilisé pour renforcer leurs flottes de guerre. La documentation sur la religion phénicienne est diversifiée mais insuffisante pour donner un tableau d'ensemble des croyances et pratiques religieuses : peu de sanctuaires ont été mis au jour, et les inscriptions en phénicien donnent des informations limitées sur les croyances et rituels ; la documentation iconographique est plus importante. C'est dans ce contexte qu'émerge le royaume des Ituréens, dans la Bekaa autour de la ville de Baalbek, qui parvient à placer Byblos sous sa coupe, avant d'être annexé par les rois Hasmonéens de Judée. Il s'agit là encore de marchands pour la plupart, mais des artisans sont aussi attestés. L'évolution majeure qui semble se produire dans les cités phéniciennes est la perte d'influence progressive du pouvoir royal dans les échanges commerciaux, les marchands gagnant une autonomie importante alors qu'auparavant ils jouaient souvent un rôle de serviteur du roi, qui organisait des expéditions commerciales majeures, comme dans le cas d'Hiram à Tyr[89]. J.-C. a été mis au jour à Byrsa (Carthage), disposant notamment de fours équipés de tuyères reliant leur foyer à des soufflets de façon à obtenir une température avoisinant les 1 000 °C[95]. Enfin, le cas de la Grèce présente d'autres spécificités : sortant des « Âges obscurs » autour de 800 av. La solution à ce puzzle est constituéè de 6 lettres et commence par la lettre A. TOU LINK SRLS Capitale 2000 euro, CF 02484300997, P.IVA 02484300997, REA GE - 489695, PEC: Les solutions pour VILLE DE PHENICIE de mots fléchés et mots croisés. Il s'agit d'un centre important, où ont été retrouvés les plus anciens exemples de l'alphabet phénicien, qui pourrait avoir été inventé dans cette cité. Cette cité étant en général le premier port méditerranéen rencontré par les rois venus de Mésopotamie et de Perse quand ils font route vers la Méditerranée. Poche. L'expansion de Carthage en Méditerranée occidentale comprend manifestement une stratégie visant à bloquer l'influence des Grecs (Phocéens, puis Syracuse) en direction de la Sardaigne et de la péninsule Ibérique, entraînant de nombreux conflits[114]. Sa reconstitution provient surtout de sources extérieures et souvent postérieures, les écrits de Flavius Josèphe et les textes bibliques. Les galères de combat phéniciennes apparaissent dans les représentations assyriennes de la fin du VIIIe siècle av. Le fait que la religion et l'art y soient plutôt similaires renforce cette impression d'unité, mais la culture matérielle de la Phénicie présente aussi des variantes régionales. Les abondantes archives exhumées à Ugarit, datées essentiellement du XIIIe siècle, permettent de reconstituer la culture de ce royaume côtier qui illustre bien la parenté entre culture cananéenne et phénicienne : importance du commerce maritime, religion présentant des traits similaires à ceux des cités phéniciennes, premières formes d'alphabet, etc[20]. Le développement du commerce maritime présente d'indéniables avantages par rapport au commerce terrestre, le transport de cargaisons lourdes étant moins complexe et coûteux sur mer que sur terre. Aucun calendrier cultuel phénicien ou punique n'a été préservé. Bien que les souverains hellénistiques ne fondent sans doute jamais une colonie grecque en Phénicie (à la différence des régions voisines), les cités phéniciennes adoptent des aspects de la culture grecque qui est alors dominante au Proche-Orient. Le, Les tissus, qui ont disparu des sites archéologiques, ont constitué une part importante des produits échangés : Ézéchiel mentionne le lin d’, D'autres produits de valeur, transformés ou bruts, circulaient également, et les textes bibliques (Ézéchiel et le passage du, Le bois occupe une place à part, étant la principale matière première provenant des montagnes de leur région que les cités phéniciennes pouvaient exporter ; le, Les marchands phéniciens pratiquaient enfin le commerce des esclaves, notamment via le. In: Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, ... Mission de Phénicie. J.-C. Figurines de femmes, Tyr, Fer II. Les représentations de navires phéniciens restent rares, et les fouilles d'épaves sous-marines sont peu nombreuses et peu indicatives sur l'aspect des navires. Il est probable que les marchands recouraient à des prêts à la grosse aventure et des associations commerciales (ḥbr) comme le faisaient leurs prédécesseurs d'Ugarit au bronze récent et comme il s'en retrouve dans le monde grec antique. Il est difficile d'aller au-delà des témoignages extérieurs sur les Phéniciens, car les sources provenant de Phénicie sont très limitées : très peu de textes écrits, peu de sites fouillés. Les sites des deux premières étant encore habités de nos jours, seule la troisième a pu faire l'objet de fouilles importantes, qui ont révélé des quartiers commerciaux, artisanaux, résidentiels, des sanctuaires et de nombreuses tombes. Les avis des internautes (0) Liban. Une majeure partie des artisans devait cependant se consacrer à la réalisation de produits de la vie courante destinés à toutes les couches sociales de la population, mais ils nous échappent en grande partie[93]. Une inscription en alphabet phénicien a été découverte en 1872 à Paraiba, au Brésil, mais elle est tenue pour être un faux élaboré à cette époque. Les rapports entre Phéniciens puis Puniques et les Grecs ont fait l'objet de discussions, et leur relation a souvent été vue comme une sorte de compétition entre les deux[101]. Les installations commerciales phéniciennes en pays étranger s'appuient également sur les sanctuaires qui servent de point d'ancrage aux expatriés ; les associations cultuelles (marzeah) jouent ainsi un rôle important dans la cohésion du groupe des marchands phéniciens expatriés, comme cela se voit dans plusieurs cités grecques à l'époque hellénistique[88]. J.-C., elle commence une expansion qui l'amène à établir son hégémonie sur les autres cités phéniciennes de la Méditerranée occidentale, au moment même où la tutelle des cités de Phénicie ne peut plus s'exercer en raison de leur éloignement et de leurs défaites face aux empires orientaux, tandis que les relations avec les nouvelles colonies grecques de la région (Massalia, Alalia, Syracuse), qui étaient avant leurs comptoirs, deviennent parfois conflictuelles. Il reçoit alors le tribut de Byblos, Sidon et Tyr. J.-C.) mesuraient environ 14 mètres de long pour une cargaison d'environ 11 tonnes de vin (ce qui correspond aux données de l'épave grecque de Kyrénia du IVe siècle av. Enfin, l'évolution historique de la région est à prendre en compte. Rechercher Il y a 2 les ... Grâce à vous la base de définition peut s’enrichir, il suffit pour cela de renseigner vos définitions dans le formulaire. J.-C.) qui s'en empare et la pille, puis déporte une partie de sa population et y place un gouverneur. Nous avons tous compris que notre héritage est le plus noble car il est multiple. La religion phénicienne s'ancre en effet dans le cadre des religions des peuples ouest-sémitiques du Proche-Orient (Israël antique, Araméens), qui partagent beaucoup de croyances et de pratiques. Les sépultures étaient également installées à l'extérieur des quartiers d'habitation. Plus que 2 ex. Les activités artisanales faisaient l'objet d'une forte demande de la part des élites, le palais et le temple, mais aussi des marchands qui les exportaient, et également des puissances extérieures (notamment l'Assyrie et la Perse) qui prisaient les objets de luxe phéniciens. Du reste, les Phéniciens ne sont sans doute qu'un des vecteurs de cette influence, les Grecs étant depuis longtemps en contact avec le Proche-Orient et recevant des influences d'autres de ses peuples et régions à l'époque archaïque, comme l’Égypte et la Mésopotamie[133].